FamilyGeek C'est mon avis Super Smash Bros Ultimate

Super Smash Bros Ultimate

Disponible sur Switch

Le vendredi 7 décembre 2018 sortait partout dans le monde Super Smash Bros Ultimate (Daïrantou Smash Brothers Special au Japon). Petit événement vidéo ludique, la série a gagné en popularité au fil des ans, mais aussi et surtout en contenu. Le principe est toujours aussi simple : frapper vos adversaires afin de les éjecter de l’arène.

Smash Bros : une histoire de casting

Conçu à l’origine comme un jeu de combat simpliste à 4 joueurs, Masahiro Sakuraï, avec le soutien du regretté Satoru Iwata, décide d’y intégrer des personnages de Nintendo pour le rendre plus original. C’est alors que sort en 1999 Super Smash Bros sur Nintendo 64. Fort de son succès critique et commercial, la Gamecube verra sa version « Melee » en 2002, un tournant pour la série tant le jeu a gagné en qualité. S’en suivra une version « Brawl » sur Wii en 2008, avec une ouverture sur des personnages n’appartenant pas à des franchises Nintendo : Sonic et Snake. En 2014, une double version « for Wii U » et « for Nintendo 3DS » continue d’approfondir le casting de protagonistes Nintendo, mais aussi de guest comme Megaman et Pac-man.

Le postulat de départ de ce Smash Bros Ultimate est simple : ils sont tous là ! Tous les personnages de la série ayant foulé les écrans ne serait-ce qu’une fois sont présents. Sur ce point, nous avons une version Ultime, d’autant que de nouveaux venus font leur apparition : l’inkling, Ridley, Simon Belmont (et Richter son clone,,,,euh son personnage écho, pardon), Félinferno, Samus sombre, Daisy et Ken, respectivement écho de Samus, Peach et Ryu. Bref, pas moins de 74 personnages ! Même si les personnages échos gonflent un peu artificiellement cette liste (en plus de ceux qui ne le sont pas officielllement mais qui devraient l’être), le casting reste extrêmement généreux et suffisamment varié et vous n’aurez que l’embarras du choix lors de vos parties. Pour ne rien arranger, de nouveaux personnages viendront rejoindre le casting via des DLC.

Un peu d’esprit dans ce monde de brute

L’intérêt d’un Smash Bros est incontestablement son mode multijoueur mais la franchise a toujours su y intégrer un mode annexe, plus ou moins réussi selon les versions. Dans cette nouvelle mouture, c’est le mode esprit qui fait son apparition par l’intermédiaire d’un mode aventure. L’histoire n’est qu’un prétexte pour introduire la mécanique des esprits, âmes des habitants de tous les univers. Issus de multiples franchises du jeux vidéos, ces derniers vont aideront dans vos combats et sont répartis en 2 catégories : primaire et soutien. Les primaires apportent des modifications de statistiques, une capacité spéciale et permettent d’équiper jusqu’à 3 esprits de soutien, ils peuvent gagner en niveau (en les utilisant ou en les nourissant) et parfois évoluer. Ils sont de 3 types différents (attaque, défense, prise) articulés autour d’une triangulaire à la manière d’un pierre-feuille-ciseaux, ou d’un type neutre. Les esprits de soutien vous apporteront des capacités spéciales. Tous les esprits ne se valent pas et appartiendront à une des 4 classes novice, pro, vétéran et légende.

Pour les récupérer, il faudra battre les combattants possédés par un esprit afin de récupérer ce dernier. Dans le mode aventure, il vous appartient directement une fois votre opposant défait, mais dans le mode tableau des esprits (générés aléatoirement, et renouvelés plus ou moins rapidement en fonction de leur rareté), on vous demandera en plus, sous la forme d’un mini jeu, de tirer sur le combattant en évitant la barrière le protégeant afin d’extirper l’esprit et de l’ajouter à votre collection. Exit les trophées, ce sont maintenant ces illustrations aux effigies de vos personnages préférés que vous pourrez admirer, près de 1300, dont certaines franchement très réussies. Par contre, aucun descriptif des personnages, ni de précision du jeu dont il est issu (uniquement la série à laquelle il appartient est mentionnée), c’est vraiment dommage pour un jeu qui se veut encyclopédique.

L’aventure, c’est l’aventure

Pour compléter votre collection, vous pourrez donc, dans le mode esprit, avoir recours au tableau des esprits ou parcourir le mode aventure intitulé la lumière du monde. Dans ce dernier, vous y incarnez Kirby, seul rescapé d’un cataclysme ayant transformé toutes les âmes en esprit et ayant emprisonné vos compagnons. Il vous faudra alors parcourir la carte du monde case par case afin de sauver vos amis et le monde. Mais pour cela, il vous faudra triompher, grâce à vos esprits, d’une multitude de combats aux conditions particulières, avec une prise de risque récompensée par un plus grand butin. Les développeurs se sont par ailleurs évertués à mettre en scéne ou à chercher des ressemblances physiques entre combattant possédé et esprit : l’esprit de Révali, prodige Piaf issu de Breath of the Wild, possèdera Falco, celui de DK junior possèdera un mini DK, protégé par un DK géant… Un effort appréciable.

Outre le fait d’apporter leur aide en combat, les esprits vous permettront également de franchir des obstacles présents sur la carte empêchant votre progression. Vous débloquerez aussi au fil de l’aventure des magasins, des dojos permettant d’apprendre un style de combat spécifique à vos esprits, des missions d’exploration dans lesquelles vous les enverrez chercher des trésors et la salle d’entrainement, pour les faire gagner en niveaux. Mais malgré cette toute nouvelle mécanique stratégie-rpg très bien pensée, le mode aventure devient assez vite répétitif et donne le sentiment d’être interminable sur les longues sessions. Cependant, l’ensemble demeure très prenant, et les hommages aux différents jeux sont multiples, certains étant extraordinaires.

Du grand classique 

Présent depuis le 1er opus, le mode classique est dans la continuité de celui sur wii U, en mieux. Sur une frise crayonnée plutôt jolie représentant tous les personnages, vous devrez placer un curseur pour choisir la dificulté de départ (de 0 à 5), cette dernière évoluant par la suite en fonction de vos performances au cours des 6 combats qui s’achève sur un combat de boss (plus un niveau bonus avant le boss, aussi rapide qu’inutile, une course dans laquelle vous devez ramassez des objets pour améliorer votre score). Mais les combattants (et le boss) que vous rencontrerez varieront en fonction du personnage que vous avez choisi, histoire de mieux coller à son univers. Chaque personnage à d’ailleurs un nom pour son mode classique qui lui est propre, fait d’humour ou de référence. Encore un élément qui montre le souci du détail. Petite cerise sur le gâteau, ce mode est jouable à 2.

On retrouve aussi d’autres classiques comme le mode entraînement, plus détaillé que jamais et le mode Smash en masse avec 3 variantes : Smash contre 100, Smash all-star et le Smash cruel. Enfin, le coffre est toujours présent et regroupe les défis, les archives (avec les statistiques, loin du niveau de celles de melee), le magasin, les cinématiques, les vidéos et la banque sonore. Vous pourrez d’ailleurs créer vos propres playlist avec des en choisissant parmi près de 900 titres, que vous pourrez écouter en mode mp3, avec votre switch en mode veille, très sympa !

Smash, c’est mieux à 4

Mais ce qui fait le cœur d’un Smash Bros, c’est le mode Smash, celui dans lequel vous vous affronterez avec vos amis. Au niveau des nouveautés, on retiendra surtout le mode Smash en bande où les combats sont organisé en relais par équipe de 3 ou de 5, et le mode Smash spécial, dans lequel vous effectuerez une série de combat pour laquelle les combattants deviendront inaccessibles après utilisation. On y retrouvera également le mode tournoi et le mode smash spécial. Cela étant dit, vous reviendrez souvent au bon vieux combat normal, jouable jusqu’à 8 sans restriction de niveaux, si ce n’est au détriment de la lisibilité (et de la fluidité) ! Car cette version ultimate, bien que construite sur le squelette de celle de la Wii U, est beaucoup plus belle et plus riche en animation, ainsi qu’en petits détails. Alors quand vous rajouter de superbes arènes évolutives, des Pokémons et des trophées aide, le tout avec un gameplay plus nerveux, c’est le bordel à l’écran, on s’y perd et la Switch en souffre un peu. Pour ces raisons, le bon vieux Smash à 4 est recommandé.

Personnalisable à outrance, les règles peuvent désormais être sauvegardés dans différents slots. Tout y passe, du choix des objets et de leur fréquence à la musique de chaque stage, en passant par le type de jeu (endurance, vie ou temps). Viennent s’ajouter à cela l’option du changement de stage en cours de partie, la présence d’une jauge de Smash final désactivable, l’utilisation ou non des esprits, la taille du radar… Bref, vous pourrez jouer comme il vous plaira. À noter que toutes les manettes sont compatibles et les commandes personnalisables, la manette Gamecube étant sans conteste la plus confortable. Et bien que le jeu soit aussi beau en mode portable, il faudra réserver celui-ci pour les sessions en solo, et profiter du jeu à plusieurs sur un grand écran. Si vous n’avez pas d’amis sous la main (et si la compagnie de l’ordi vous lasse), la présence d’un mode en ligne est très appréciable mais, même s’il est de meilleur qualité que celui de la Wii U, il sera fortement conseillé de ne pas avoir recours au wifi si vous vous voulez espérer jouer dans les meilleures conditions, les parties pouvant parfois être injouables selon les connections. La création d’arène est quant à elle plutôt bien faîte et vous permettra facilement de réunir 7 de vos amis, pour des affrontements à 4, à tour de rôle selon les critères choisis (le perdant/gagnant sort, les 2 perdants/gagnants sortent), les joueurs inactifs pouvant se placer dans les tribunes en mode spectateur afin d’assister au match.

Résumé :

74 personnages, 103 stages, plus de 800 musiques, Smash Bros Ultimate est un jeu au contenu follement généreux. On pourra lui trouver quelques petits défauts liés à de petites absences qui auraient pu en faire le jeu ultime et à une répétitivité de son mode solo mais manette en main, pour peu que vous aimiez l’univers Nintendo et le concept, on ne peut pas lui reprocher grand chose. Plus fin, plus beau, plus nerveux et toujours aussi fun, il n’y a aucune raison de passer à côté de ce bijou. À déguster entre amis sans modération.

BienPas bien
Contenu de FolieMode aventure redondant
Casting XXLPas de descriptif des esprits
Plus beau, plus nerveux
La notion des détails
La collection des esprits
Le mode mp3

Mise à jour :

Depuis sa sortie, le jeu a accueili la plante Pirahna, gratuite pour les premiers acheteurs, mais aussi des DLC comprenant de nouveaux combattants, leur stage et de nouvelles musiques ainsi que des éléments de personnalisation de Mii, augmentant le nombre déjà conséquent de personnages disponibles, à condition bien sûr de passer à la caisse. Après un premier Fighter Pass de haute volée, il ne nous reste plus qu’un combattant du deuxième à découvrir. À noter que le titre a aussi vu le retour de son emblématique mode Home Run Contest.


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